On ne va pas se le cacher, cette année les fêtes c’est pas forcément l’éclate totale ! Alors pour donner du peps à tout ça on vous propose de bousculer vos classiques de Noël.
On va vous montrer comment préparer un menu 100% végétal (#fauxgras), éviter le gaspi, faire découvrir des légumes un peu fifou (#panais). Accrochez vous ! On y va
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• Mode d’emploi pour un repas de fête zéro-déchet, zéro-gaspi •
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Mode d’emploi pour un repas de fête zéro-déchet, zéro-gaspi
Des menus de fête, à dominante végétale, pour que ces moments soient aussi l’occasion de prendre soin de notre environnement.
En quoi ces fêtes polluent-elles ? Pourquoi changer nos habitudes ? On a le droit de prendre du plaisir à Noël quand même ? On vous montre comment garder le côté festif sans péter la planète. Ça vous tente ? À chaque étape, on vous explique le souci et on vous donne des clés pratiques pour se faire plaisir tout en étant attentif à notre impact. Et bien sûr, à la fin de l’article, retrouvez une idée de menu festif et écolo.

Je pense un menu festif
qui ne plombe pas le bilan carbone
1 • Le constat : un repas lourd pour l’estomac et l’environnement
Combien d’entre nous se sont sentis lourd·es un lendemain de fête ? Combien d’entre nous se mettent au régime en janvier ? On s’en met plein la lampe le 24 et le 31, et on fait un régime draconien le 1er. Incroyable, non ? On peut aussi se dire qu’on va profiter, non ? Alors dès le 24, je choisis un menu qui me plait, dans lequel je réduis (ou enlève complètement) les aliments d’origine animale trop gras et caloriques, et je profite de chaque moment.
Un repas est-il nécessairement plus festif si on a sacrifié oie, chapon, saumon, canard et autres pour l’occasion ? Chacun·e a sa sensibilité et l’argument touche plus ou moins mais la question mérite d’être posée, ne serait-ce que d’un point de vue environnemental. Selon le dernier rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), la viande était responsable de 15% des gaz à effet de serre générés par l’homme et le chiffre continue de grimper. 70 % de la surface agricole mondiale est utilisée pour le pâturage du bétail et pour la production de céréales destinées à les nourrir. Quand la forêt amazonienne est dévastée pour faire pousser du soja, ce n’est pas pour faire un steak de soja mais bien pour faire pousser les céréales destinés aux animaux d’élevage ! Comment rester indifférent à tout ça pour notre petit plaisir, pour quelques heures autour d’une table. Alors cette année, j’essaie de réduire un peu la viande ?
2 • Passage à l’action : je réduis les proportions et la viande
• Tonton ne peut pas faire la fête sans foie gras ? Comment on fait ? On peut tenter de le bluffer avec le faux gras ? sur du pain grillé et avec un peu de confiture de figues et confit d’oignon ? Allez, je mets ça dans le menu ! Si ce n’est pas réussi, je suis sûre qu’on va bien rigoler !
• J’essaie de faire une entrée végétarienne pour éviter au moins la salade périgourdine ! Ça sera déjà ça de gagné.
• Je propose de la viande mais aussi une alternative végétale : un rôti de seitan, des bouchées royales au marron, un magnifique champignon portobello rôti à la place de la viande…. Ou je propose seulement le plat végé ! Soyons fous !!


Je fais des courses
zéro déchet, zéro gaspi
1 • Le constat : à la maison et chez le commerçant : une poubelle trop pleine
Si je pars la fleur au fusil, c’est clair : je vais rentrer dans le premier hypermarché. C’est cool, il y a tout sur place ! Au cas où, je vais prendre des produits avec la Date Limite de Consommation la plus lointaine et contribuer ainsi aux problématiques d’approvisionnement et de gestion des DLC. Je vais revenir avec ½ m3 d’emballages de toutes sortes et mon hyper va jeter tout ce qui est périmé ! Le fait même de rentrer dans un supermarché signifie que je vais faire gonfler les poubelles !
Et si je mets tout ça à l’échelle nationale, sachant que 67% des ventes se font en hyper et supermarchés… L’addition va être lourde !
2 • Comment s’y prendre ?
• Je pars avec un contenant plein de sacs à vrac, bee’s wrap, boîte à oeufs, bocaux vides, et je vais chez mes petits commerçant·es et artisan·es locaux. En ville, je privilégie les boutiques spécialisées, fromager ou primeur plutôt que les grandes surfaces. Tout ça n’est pas si compliqué, il faut juste y penser ! Ça n’a l’air de rien, pourtant ça change tout 😉
• J’achète bio, local et en vrac dès que c’est possible. Pourquoi ? Parce qu’on évite d’utiliser des emballages à usage unique que l’on va jeter direct en arrivant à la maison, parce qu’on fait travailler les producteurs locaux qui en ont bien besoin, parce qu’on évite de participer à une consommation d’énergie pour le transport.
• Avant d’aller acheter quoi que ce soit, je fais l’inventaire du frigo, congélateur, de mes placards et du cellier ou de la cave.
• Je pars avec une liste de courses pour éviter le “gaspillage alimentaire” : à l’épicerie, je peux choisir les produits à date limite puisque je sais précisément à quelle date je vais les cuisiner.


En cuisine,
je limite le gaspi
1 • Le constat : Que mettons-nous dans nos assiettes ?
Savons-nous vraiment ce qu’il y a dans un plat tout prêt ? “E machin” et “E truc” ? Ça se mange ?
Le fabricant a-t-il pris en compte l’impact de son plat ? N’a-t-il pas généré une consommation de produits de base et d’énergie excessive ?
2 • Qu’est-ce qu’on fait ?
• L’idée est de cuisiner “maison” au max. Comme ça, je sais vraiment ce que je mange. Ensuite, ça peut permettre d’en faire déjà un moment de fête plutôt qu’un moment de stress : c’est tellement sympa de cuisiner avec sa sœur, son fils, sa grand-mère, son père. C’est peut être même le meilleur moment ?
• J’ai choisi un menu qui permet de récupérer toutes les parties de chaque ingrédient : racine des poireaux, fanes de carottes, feuilles de céleri, eau de cuisson des pois chiches… on ne laisse rien et on se régale !


Je gère les restes
1 • Lendemain de fête : il y en a plein le frigo !
Finalement, il est resté 1 litre de punch, une casserole de velouté de courge, les ¾ de la farce aux marrons et de la bûche à la crème. À nous deux, on pourra peut-être terminer le punch, mais c’est sûr que dans 2 jours on n’en pourra plus de la courge et des marrons, et tout le reste va partir à la poubelle.
2 • Mon astuce : Point trop n’en faut :
• Tout est joliment présenté, ça donne envie, c’est gagné ! J’ai prévu de petites portions, je resservirai mes convives s’ils aiment ça.
• J’ai essayé de ne pas en faire trop. Pourtant, en fin de soirée, il reste pas mal de risotto et de la bûche ? Qu’à cela ne tienne, j’avais prévu le truc : j’offre à mes invités une petite boîte, au risotto ou à la bûche. Pas de reste dans mon frigo et demain, tout le monde pensera encore à cette belle soirée en mangeant ce reste au petit déj ou à midi ! Trop cool
• Bilan ?
À table, il y avait de la matière pour parler de ce menu, 100% végétarien ou presque : ban ouaip, finalement c’était cool. On était ensemble, on s’est régalés, on a passé du bon temps, on s’est amusés, on a gagné du temps, de l’argent et on se sent léger pour commencer l’année, pas mal non ?
Objectif atteint !?!?

Nos idées de menu
« Un menu 100% de saison pour Noël »

L’assiette qui donne envie pour commencer, debout ou déjà autour de la table
toast faux gras sur pain grillé, confit d’oignon maison
mini feuilleté tapenade maison
mini cake salé aux champignons
verrine de velouté potimarron châtaigne
graines de courge grillées salées

Le plat (qui fait) de (la) résistance
risotto aux petits légumes de saison
son ballotin de champignons

Plateau de fromage
un fromage acheté
un fromage végé pour encore discuter
un fromage apporté par un convive, pourquoi pas !

Pour terminer
bûche à la clémentine et aux châtaignes
tentative d’orangettes de clémentine chocolat
clémentines à volonté pour prolonger ce doux moment autour de la table
Nos recettes ci-dessous :

« Composition orangée pour un Menu Zéro déchet »

Pour débuter
Hoummos et chips de patates douces

Une entrée anti-gaspi
Bisque de crustacés

Un plat complet
Gambas grillés et ses patates douces sur lit de salade verte

Pour terminer
La bûche de mousse au chocolat garnie de zestes confits et ses suprêmes d’orange

Le hoummos est fait avec des pois chiches cuits. L’eau de cuisson, aquafaba, est utilisée pour faire la mousse au chocolat.
Les chips de patate douce sont faites avec les épluchures de patate douce. La bisque est faite avec les têtes de gambas.
On utilise les zestes d’orange pour le dessert tandis que la chair est découpée en suprêmes.
Le papier aluminium de la plaque de chocolat peut servir pour faire de petits décors sur la bûche !
On ne jette rien ! Et on se régale !
Nos recettes ci-dessous :
